Les petites bêtes de nos forêts
Sur 10 animaux dans le monde plus de 8 sont des insectes. Dans nos forêts en métropole, les insectes sont très nombreux : ils sont plus de 10 000 espèces avec les acariens.
Les insectes sont reconnaissables car ils possèdent toujours 3 paires de pattes. Leurs corps sont en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen. Le thorax est composé de trois segments portant chacun une paire de pattes. Parmi les insectes nous pouvons citer :
- l’ordre des coléoptères qui contient par exemple :
- les coccinelles, les capricornes ou encore les charançons ….
- les dictyoptères qui comprennent :
- les blattes, les mantes, les termites…
- l’ordre des diptères composé entre autres des :
- mouches, des moustiques, des cousins, des pucerons…
- les hémiptères avec :
- les punaises, les cigales, les cochenilles.
- les hyménoptères que sont :
- les cynips, les fourmis, les bourdons, les abeilles, les guêpes et frelons.
- l’ordre des lépidoptères pour :
- les papillons.
- l’ordre des ordonates avec :
- les libellules, les demoiselles.
- les orthoptères qui englobent :
- les criquets, les grillons, les sauterelles.
D’autres petits animaux invertébrés possèdent plus de 3 paires de pattes et sont visibles dans nos forêts. Nous pouvons citer :
- les crustacés avec :
- le cloporte qui est le seul crustacé terrestre.
- les myriapodes qui comprennent :
- le scolopendre, le mille-patte, le gloméris.
- les arachnidés qui comprennent :
- les araignées ou encore les acariens…
Enfin, nous ne pouvons pas parler des petites bêtes sans parler des animaux qui n’ont pas de pattes comme :
- les annélidés avec :
- les vers de terre ou les sangsues.
- les gastéropodes bien représentés avec :
- les escargots, les limaces.
Le saviez-vous ? Les araignées (arachnidés) ne sont pas des insectes. L’arachnidé est toujours composée de 8 pattes et son corps se découpe avec un abdomen puis un céphalothorax (le thorax et la tête ne formant qu’une seule et même partie).
La chanterelle commune (cantharellus cibarius)
La chanterelle commune également appelé girolle ou plus familièrement « la jaunotte » est facilement reconnaissable par sa coloration jaune d’œuf, ce champignon est entièrement jaune vif. Le chapeau de la girolle a la forme d’un entonnoir, le mot girolle vient d’ailleurs probablement du latin gyrus qui signifie cercle. La face inférieure du chapeau comporte des plis assez espacés et veiné qui descend sur une partie du pied.
Parfois capricieuse à observer la girolle mesure entre 5 et 12 cm pour un diamètre de 3 à 10 cm. On trouve communément la girolle, en été, après les pluies d’orage. Elle peut plus largement être ramassée tout au long de la belle saison. Les fructifications sont très longévives et peuvent persister un mois ou plus, ce qui contraste avec beaucoup de champignons à lamelles. Les carpophores de chanterelle (partie visible du champignon) atteignent leur taille définitive en une à deux semaines.
La girolle pousse dans nos sous-bois, et parfois dans les lisières de forêts, aussi bien sous des feuillus ou des conifères. Les chanterelles colonisent les racines d’arbres qui leur fournissent les composés carbonés dont elles ont besoin, en échange le champignon fournit à l’arbre des éléments minéraux.
Les chanterelles se plaisent sous le couvert des mousses ou sous la litière des feuilles. La girolle pousse plutôt sur des terrains acides avec un pH compris entre 4 et 5,5.
La girolle est très recherchée par les gourmets. En plus de son odeur fruitée évoquant l’abricot elle possède une chair ferme au goût délicatement parfumée.
Malheureusement l’abondance des chanterelles diminue en Europe alors que la demande est en augmentation.
Le saviez-vous ? Le ramassage des champignons est normalement soumis à autorisation préalable du propriétaire. En Isère un arrêté préfectorale limite la cueillette des champignons à 5 litres par jour et par personne.
Le coucou gris (cuculus canorus)
Interprète le plus connu de nos forêts, le coucou n’est présent dans nos forêts qu’entre avril et septembre, il hiverne en Afrique sur l’autre partie de l’année.
Le coucou mesure une trentaine de centimètres. Les adultes ont la tête, la gorge et le dos bleu-gris, tandis que les parties inférieures comportent des rayures noires et sont plus clair. Le coucou a un petit bec noir et des pattes jaunes. Ses pattes comportent comme les oiseaux grimpeurs deux doigts en avant opposés à deux doigts en arrière, c’est un oiseau dit zygodactyle.
Le coucou est un oiseau éclectique pouvant vivre dans les régions boisées, cultivées, les landes ou encore les marais. Il est présent jusqu’à 2000 mètres d’altitude.
Le coucou est principalement insectivore, il est un grand amateur de chenilles.
Le coucou gris ne fabrique pas de nid, il est un oiseau parasite. Il ne couve pas non plus ses œufs et n’élève pas non plus ses petits. La femelle repère le nid de petits passereaux et une fois les parents partis, elle pond un de ses œufs dans le nid qu’elle échange avec un autre œuf déjà présent en le gobant. La coquille de l’œuf du coucou est ornementée de manière très variable et présente souvent une ressemblance avec les œufs du nid parasité. Généralement le petit coucou fait son apparition en avance des autres œufs de ces parents adoptifs. Plus gros que ses frères adoptifs, il jette en dehors du nid, dès les premiers jours de sa vie, les autres œufs ou les poussins. Dans le meilleur des cas les parents le nourrissent alors comme s’il était leur propre jeune.
La chute des populations d’insectes est une menace directe pour le coucou qui voit sa population déclinée.
Le saviez-vous ? Entendre le chant du coucou est un signe annonciateur du printemps.
Rédigé par J. Vincendon (Office National des Forêts) – Diffusion par les Chartes Forestières de Bas-Dauphiné Bonnevaux et Chambaran